Juriste de formation, passionnée par les enjeux énergétiques, Alexa Le Mière a construit sa carrière autour d’un fil rouge : donner du sens à son travail et accompagner la croissance. Arrivée récemment chez Volta, elle cumule les responsabilités de Directrice juridique et des ressources humaines, avec la conviction ancrée que les énergies renouvelables et l’humain sont au cœur de l’avenir.
Le secteur de l’énergie a-t-il toujours été une évidence pour vous ?
En toute franchise, mon orientation vers l’énergie est presque le fruit du hasard. J’ai commencé ma carrière chez Idex, dans l’efficacité énergétique, où je suis restée onze ans. C’est au sein de cette structure que j’ai découvert un secteur exigeant, mais porteur de sens pour la juriste que je suis, avec de nombreuses opérations de rachats, de restructurations et de développement de projets. J’ai ensuite travaillé dans une société de recyclage de matériaux industriels, avant de rejoindre Greenflex, spécialiste de l’accompagnement de la transition énergétique environnementale et sociétale, en tant que directrice juridique. Ce fut une véritable aventure, stimulante et exigeante. J’ai dû construire le service juridique, recruter et structurer une équipe. Mon enjeu principal était clair : que le juridique soit vu non pas comme un frein, mais comme un véritable partenaire du business, capable d’accompagner l’innovation et la croissance. Après plus de 7 ans, et fière de ce qui avait été mis en place j’ai ressenti le besoin de tourner la page pour rester fidèle à mon principe : toujours garder une énergie positive intacte.
Qu’est-ce qui vous a convaincue de rejoindre Volta ?
Volta réunissait tous les ingrédients que je recherchais : une entreprise à taille humaine, un secteur que je connais et dans lequel je crois profondément, celui des énergies renouvelables. Le fait de pouvoir être associée aux instances de direction pour contribuer non seulement sur le plan juridique mais aussi sur des réflexions plus stratégiques a également participé de mon choix. La rencontre avec Benoît Duval et Pierrick Morier a confirmé mon intuition : une culture d’entreprise simple, humaine, où la parole est libre et la communication directe. Je peux le vérifier au quotidien. Par ailleurs, Volta est une structure où l’on reste agile, où l’on peut peser sur les décisions et avoir un impact concret.
Quel est votre rôle aujourd’hui et votre vision de la fonction juridique et RH chez Volta ?
Je dirige aujourd’hui une équipe de juristes spécialisés notamment en droit foncier, un pilier essentiel dans le développement des projets d’énergies renouvelables. Mon rôle, au-delà de l’accompagnement classique d’un groupe tel que Volta dans ses problématiques juridiques corporate, est de garantir la sécurité des nouveaux projets sans freiner le développement nécessaire de la société, en trouvant des solutions juridiques pragmatiques pour accompagner l’innovation qui nous caractérise. J’ai aussi pris la responsabilité des ressources humaines, un domaine qui m’attire car il met en avant le facteur humain, l’accompagnement et la structuration de l’entreprise en pleine croissance. Là aussi, ma feuille de route est claire : poser des bases solides tout en préservant l’agilité qui fait la force de Volta.
Vous évoquez souvent l’importance de la place des femmes dans le secteur. Quel est votre regard ?
C’est un vrai enjeu de société, surtout dans nos métiers techniques où les femmes restent sous-représentées. Dans les fonctions supports comme le juridique et les RH la question se pose un peu moins, et mes équipes ont toujours été très féminisées. Mais dès qu’on touche aux métiers d’ingénierie, les chiffres chutent, il suffit de voir les promotions qui sortent des écoles d’ingénieur. Je crois profondément que la clé est dans la formation initiale et l’incitation des jeunes filles à s’orienter vers ces filières. Chez Volta, nous faisons en sorte de promouvoir des talents féminins dès que possible, mais la vraie bataille commence bien avant le recrutement.
Quelles sont vos perspectives et vos engagements personnels pour l’avenir ?
Je suis convaincue que la demande d’énergie ne cessera de croître et que les énergies renouvelables sont la seule voie durable. Volta a donc un bel avenir devant elle, à condition de rester fidèle à ses fondamentaux et en particulier l’agilité, comme nous le démontrons actuellement en diversifiant nos modèles, notamment autour de l’autoconsommation et du stockage. À titre personnel, je reste très attachée à la cohésion sociale, à tous les niveaux : j’ai été juriste bénévole aux Restos du Cœur et je suis administratrice bénévole dans une banque mutualiste. Ce type d’engagement citoyen fait partie de mes convictions. C’est pourquoi je soutiens pleinement les initiatives de Volta de développement de partenariats avec des associations, et que je souhaiterai à terme élargir ces initiatives pourquoi pas par le biais de mécénat de compétences.