Antoine Nalin – À la croisée du terrain, de la transition énergétique et de l’inclusion

À la fois bâtisseur, meneur d’équipes et citoyen engagé, Antoine Nalin incarne une vision concrète et humaine de la transition énergétique. Arrivé chez Volta après un parcours riche en expériences — de l’aéronautique à l’entrepreneuriat dans la construction durable — il est aujourd’hui responsable du pôle Travaux. Mais c’est aussi sur les terrains de rugby qu’il poursuit son engagement, en dirigeant une section adaptée ouverte aux jeunes en situation de handicap. Entre énergie solaire et inclusion sociale, Antoine fait le lien, avec conviction, entre ses valeurs personnelles et l’action collective.

De l’aéronautique à la transition énergétique, quel fil conducteur relie votre parcours à votre rôle actuel chez Volta ?

Mon parcours s’est construit autour d’un socle commun : la culture du concret, le goût du collectif et une recherche constante de sens. J’ai débuté ma carrière dans l’aéronautique, dans un environnement technique de haut niveau, au contact de donneurs d’ordre exigeants comme Airbus ou Dassault. Très vite, j’ai bifurqué vers l’entrepreneuriat, en créant avec mon père une entreprise de maçonnerie écologique. Pendant près de 18 ans, j’y ai appris ce que signifient l’engagement quotidien, la responsabilité d’un chantier, mais aussi l’importance des matériaux durables et du respect des rythmes naturels. Lorsque l’opportunité de rejoindre Volta s’est présentée, elle a résonné avec tout cela. Revenir à une activité d’équipe, sur des projets d’intérêt général, en lien avec les territoires et avec une ambition de transition énergétique réelle — c’était pour moi une évidence. Chez Volta, je suis aujourd’hui responsable du pôle Travaux. J’y mobilise mes compétences techniques et humaines pour structurer, coordonner et accompagner le développement de nos chantiers solaires.

On dit de vous que vous avez une « autorité naturelle » sur les chantiers. Est-ce l’expérience qui forge cette légitimité ?

L’autorité n’a jamais été, pour moi, une affaire de posture. Elle naît de la crédibilité, du respect mutuel, et surtout d’un vécu partagé. J’ai moi-même porté des sacs de ciment, monté des murs, affronté les imprévus d’un chantier. Cette expérience de terrain, accumulée pendant deux décennies, me permet aujourd’hui de parler le même langage que les équipes, d’anticiper les besoins, de comprendre les contraintes. Être légitime, c’est aussi savoir écouter, rester présent, donner du sens à ce que l’on fait ensemble. Au sein de Volta, cela se traduit par une grande fluidité dans la coordination : chacun sait ce qu’il a à faire, pourquoi il le fait, et dans quel cadre cela s’inscrit. Mon rôle, c’est d’être à la fois le garant du bon déroulement technique et le vecteur d’une dynamique collective.

Vous êtes aussi très engagé dans le rugby. Comment cette passion est-elle devenue un projet sociétal ?

Le rugby, au départ, c’est une passion sportive. Je suis joueur et dirigeant depuis plus de quinze ans au Rugby Club Pertuisien. Mais ce sport, par ses valeurs – le respect, la solidarité, la troisième mi-temps… – m’a permis d’aller plus loin. J’ai eu envie de créer une passerelle entre le monde du sport et celui du handicap. C’est ainsi qu’est née, il y a un peu plus d’un an, une section de rugby adapté destinée à des jeunes porteurs de handicap mental ou psychique. L’idée, c’était d’offrir à ces jeunes un espace d’expression, de jeu, de socialisation, en dehors des cadres institutionnels traditionnels. Le projet m’est cher, d’autant plus qu’il s’inscrit dans mon histoire personnelle : mon propre fils est porteur de handicap et pleinement intégré au club depuis plusieurs années. L’impact est double : pour les jeunes concernés, qui y trouvent une respiration et une reconnaissance ; mais aussi pour les autres joueurs, qui apprennent à accueillir la différence avec naturel.

Ces dernières années, nous avons pu structurer cette initiative, signer des conventions avec des IME et foyers de vie, organiser des entraînements hebdomadaires, et même lancer une grande journée découverte. Grâce au soutien de Volta, qui est devenu notre partenaire après que j’ai présenté le projet à la direction, nous allons pouvoir accélérer. C’est un projet qui a du sens pour le Groupe. Toute les équipes de Corbières sont d’ailleurs venues, à leur pause déjeuner, assister à cette journée découverte ! Ce n’est pas un simple projet parallèle, c’est une cause vivante, qui crée du lien, de l’espoir et du collectif.

Quel avenir dessinez-vous, à la fois pour Volta et pour cette section de rugby adapté ?

Pour Volta, je me projette dans un avenir structuré, solide, pérenne. Nous sommes encore dans une phase d’organisation intense : les effectifs augmentent, les projets s’accélèrent, les responsabilités se redistribuent. Mon ambition est claire : contribuer à bâtir un process robuste, capable d’absorber une charge de 250 projets de construction par an, sans jamais perdre l’humain de vue. Il faut que nos méthodes soient précises, nos outils efficaces, mais aussi que les équipes sachent pourquoi elles se lèvent le matin. Si d’ici quelques années, nous avons atteint cette maturité collective, alors j’aurai accompli ma mission.

Côté rugby, mon rêve serait que la section adaptée du RCP devienne un modèle localement, puis nationalement. Que des familles trouvent là un appui concret. Que les jeunes viennent non plus par l’intermédiaire d’institutions, mais par volonté propre. Que l’inclusion ne soit plus un mot, mais un geste naturel. Et que Volta continue à être à nos côtés dans cette aventure humaine. Car c’est bien cela, au fond, le sens de l’engagement : agir ici et maintenant, pour faire émerger un monde un peu plus juste et un peu plus solidaire.

Découvrez en vidéo la section adaptée du RCP fondée par Antoine Nalin :

 

Facebook
Twitter
LinkedIn